jeudi 25 février 2016

PPP et leur différente expression juridique

PPP et leur différente expression juridique
 Le partenariat public privé (PPP) est un terme générique qui rassemble toutes les formes de coopération de l’administration avec le secteur privé en vue de la réalisation, du financement et de l’exploitation d’un ouvrage ou d’un service public. Le PPP implique un financement privé et une maîtrise d’ouvrage privée.
Le PPP peut prendre une forme institutionnelle (SEM, GIP, etc…), et/ou une forme contractuelle. Dans son acception courante, c’est la forme contractuelle qui est visée, un PPP correspondant dès lors à une opération ou un projet.

Les principaux montages en PPP

IL s’agit :
Ø  de La délégation de service public et autres montages « concessifs »
Ø  du Contrat de partenariat
Ø  des PPP assimilés : AOT‐LOA et BEA/BEH‐CMD

1.       La délégation de service public et autres montages « concessifs »
La délégation de service public : Il s’agit d’un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d’un service public à un opérateur privé, dont la rémunération est
Substantiellement liée aux résultats de l’exploitation du service. Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d’acquérir les biens nécessaires au service.
La concession de travaux : Il s’agit d’un contrat dont l’objet est de faire réaliser tous travaux de bâtiment ou de génie civil par un concessionnaire dont la rémunération consiste soit dans le droit d’exploiter l’ouvrage, soit dans ce droit assorti d’un prix.
  1. Les contrats de partenariat public privé (CP)
-          Ce contrat permet de confier à un partenaire privé une mission globale comportant :
-          Le financement (total ou partiel) d’un ouvrage, d’un équipement ou de biens immatériels,  Sa construction ou sa transformation, et –le plus souvent‐ sa conception

-          Ainsi que son entretien, sa maintenance, son exploitation ou sa gestion pour une longue durée, déterminée par l’amortissement de l’ouvrage ou par les modalités de son financement.

  1. Les PPP assimilés AOTLOA et BEA/BEHCMD

-          L’AOTLOA (Autorisation d’occupation temporaire adossée à une location avec option d’achat) : la loi autorise un opérateur à édifier sur le domaine public un immeuble sur lequel il exerce les droits d’un propriétaire. Le montage est qualifié de PPP dans le cas où l’opérateur loue l’immeuble à la personne publique qui a accordé l’AOT. La personne dispose en principe de l’immeuble au terme de la convention de bail (montage aller‐retour).


-          Le bail emphytéotique administratif et convention de mise à disposition BEACMD : Le BEA consiste pour une collectivité locale (l’emphytéose), à conclure avec une personne privée (l’emphytéote), un bail d’une durée minimale de 18 ans et maximale de 99 ans concernant un bien immobilier faisant partie du domaine public. La personne privée met à disposition dans le cadre d’une convention non détachable, et en contrepartie d’un loyer, l’ouvrage construit ou réhabilité. Le bail emphytéotique hospitalier (BEH) qui répond à la même logique que le BEA peut être consenti par des établissements publics de santé et des structures de coopération sanitaire.

mardi 23 février 2016

IFRS : Canada, Thaïlande, Japon et Emirats Arabes Unis

En juillet 2015, la Fondation IFRS a mis à jour le profil IFRS de quatre pays : Canada, Thaïlande, Japon et Emirats Arabes Unis.
Canada
Le normalisateur comptable canadien, l'AcSB, avait différé jusqu'en 2015 l'application des IFRS pour les entités ayant des activités à tarifs réglementés, dans l'attente de la finalisation du projet correspondant par l'IASB.
Suite à la publication par ce dernier de la norme IFRS 14 "Comptes de report réglementaires", ces entités doivent désormais, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2015, utiliser les full IFRS.
Par ailleurs, l'autorité des marchés boursiers canadien avait accordé une option pour que les sociétés cotées aux Etats-Unis auprès de la SEC puissent utiliser les US GAAP à la place des Canadian GAAP. Toutefois, il a récemment conclu que les entités qui n'étaient pas enregistrées auprès de la SEC pouvaient demander une extension de l'exemption pour ne pas appliquer les IFRS avant 2019. A date, 23 sociétés canadiennes ayant des activités à tarifs réglementés ont demandé et obtenu de continuer à appliquer les US GAAP jusqu'en 2019.
Thaïlande
Le normalisateur comptable thaïlandais est en cours d'adoption des IFRS dans son intégralité en tant que normes comptables thaïlandaises, les Thai Financial Reporting Standards (TFRS).
Actuellement, les TFRS sont mot pour mot identiques aux IFRS (Bound Volume 2013), à l'exception des normes concernant le secteur de l'assurance, l'agriculture et les instruments financiers.
Par ailleurs, le normalisateur comptable thaïlandais est en cours d'adoption mot pour mot de la norme IFRS pour les PME en tant que norme comptable pour les PME thaïlandaises, qui entrera en application en 2017.
Japon 
En juin 2015, le Japon a inauguré un ensemble de normes comptables connues comme étant le "Japan's Modified International Standards", portant à quatre le nombre de référentiels comptables pouvant être utilisées, soit :
  • Les IFRS : 85 entreprises utilisent ou ont annoncé leur intention d'adopter les IFRS, ce qui représente 20% de la capitalisation boursière de Tokyo et 30 autres sociétés sont en train d'examiner la possibilité de passer aux IFRS. Trois ans auparavant, seules 10 sociétés utilisaient les IFRS.
  • Japanese GAAP
  • Japan's Modified International Standards : normes basées sur les IFRS et les modifications apportées par le normalisateur comptable japonais, entre autres celles concernant l'amortissement du goodwill et le recyclage des autres éléments du résultat global
  • US GAAP (sur autorisation de l'autorité des marchés financiers japonais)
Emirats Arabes Unis (United Arab Emirates - UAE)
Le 1er juillet 2015, une nouvelle loi est entrée en vigueur : toutes les sociétés commerciales de l'UAE devront appliquer les normes comptables internationales au plus tard à compter du 1er juillet 2016. Les entreprises ayant une responsabilité publique utiliseront les full IFRS et les PME les full IFRS ou la norme IFRS pour les PME.

Précédemment, ces entreprises devaient appliquer les principes comptables internationaux généralement acceptés, ce qui a été interprété comme étant les IFRS. Jamais une norme locale n'a été utilisée.

IFRS : Canada, Thaïlande, Japon et Emirats Arabes Unis

IFRS : Canada, Thaïlande, Japon et Emirats Arabes Unis

En juillet 2015, la Fondation IFRS a mis à jour le profil IFRS de quatre pays : Canada, Thaïlande, Japon et Emirats Arabes Unis.
Canada
Le normalisateur comptable canadien, l'AcSB, avait différé jusqu'en 2015 l'application des IFRS pour les entités ayant des activités à tarifs réglementés, dans l'attente de la finalisation du projet correspondant par l'IASB.
Suite à la publication par ce dernier de la norme IFRS 14 "Comptes de report réglementaires", ces entités doivent désormais, pour les exercices ouverts à compter du 1er janvier 2015, utiliser les full IFRS.
Par ailleurs, l'autorité des marchés boursiers canadien avait accordé une option pour que les sociétés cotées aux Etats-Unis auprès de la SEC puissent utiliser les US GAAP à la place des Canadian GAAP. Toutefois, il a récemment conclu que les entités qui n'étaient pas enregistrées auprès de la SEC pouvaient demander une extension de l'exemption pour ne pas appliquer les IFRS avant 2019. A date, 23 sociétés canadiennes ayant des activités à tarifs réglementés ont demandé et obtenu de continuer à appliquer les US GAAP jusqu'en 2019.
Thaïlande
Le normalisateur comptable thaïlandais est en cours d'adoption des IFRS dans son intégralité en tant que normes comptables thaïlandaises, les Thai Financial Reporting Standards (TFRS).
Actuellement, les TFRS sont mot pour mot identiques aux IFRS (Bound Volume 2013), à l'exception des normes concernant le secteur de l'assurance, l'agriculture et les instruments financiers.
Par ailleurs, le normalisateur comptable thaïlandais est en cours d'adoption mot pour mot de la norme IFRS pour les PME en tant que norme comptable pour les PME thaïlandaises, qui entrera en application en 2017.
Japon 
En juin 2015, le Japon a inauguré un ensemble de normes comptables connues comme étant le "Japan's Modified International Standards", portant à quatre le nombre de référentiels comptables pouvant être utilisées, soit :
  • Les IFRS : 85 entreprises utilisent ou ont annoncé leur intention d'adopter les IFRS, ce qui représente 20% de la capitalisation boursière de Tokyo et 30 autres sociétés sont en train d'examiner la possibilité de passer aux IFRS. Trois ans auparavant, seules 10 sociétés utilisaient les IFRS.
  • Japanese GAAP
  • Japan's Modified International Standards : normes basées sur les IFRS et les modifications apportées par le normalisateur comptable japonais, entre autres celles concernant l'amortissement du goodwill et le recyclage des autres éléments du résultat global
  • US GAAP (sur autorisation de l'autorité des marchés financiers japonais)
Emirats Arabes Unis (United Arab Emirates - UAE)
Le 1er juillet 2015, une nouvelle loi est entrée en vigueur : toutes les sociétés commerciales de l'UAE devront appliquer les normes comptables internationales au plus tard à compter du 1er juillet 2016. Les entreprises ayant une responsabilité publique utiliseront les full IFRS et les PME les full IFRS ou la norme IFRS pour les PME.

Précédemment, ces entreprises devaient appliquer les principes comptables internationaux généralement acceptés, ce qui a été interprété comme étant les IFRS. Jamais une norme locale n'a été utilisée.

mercredi 10 février 2016